En effet, l’industrie chimique s’y est déjà implantée il y a 120 ans, attirée par les gisements de lignite et les matières premières d’un coût abordable. Bitterfeld-Wolfen a acquis une importance particulière pour la production chimique de base.
D’autres produits à base de chlore y ont été développés, tels que des produits phytosanitaires ou des colorants, et de nouvelles chaînes de production y ont été lancées.
L’histoire du site chimique de Bitterfeld-Wolfen est marquée par l’esprit d’innovation des hommes. Depuis 1893, des spécialistes y œuvrent à la recherche et au développement sur de nouveaux produits et des procédés plus efficaces. Découvrez un site de tradition et aux perspectives intéressantes.
Le 16 octobre 1894, Griesheim lançait la première exploitation industrielle de l'électrolyse chlore-alcali. A l'époque, il s'agissait de la première grande installation technique de ce genre, dotée de 90 cellules Griesheim, dans le sud de Bitterfeld.
En novembre, l'usine Elektrochemische Werke introduisait, elle aussi, l’électrolyse chlore-alcali. Cette usine fut érigée à Bitterfeld sur l'initiative de Walther Rathenau. Celui-ci fut le gérant de la société Elektrochemische Werke entre les années 1894 et 1907.
En 1895, une fabrique de colorants fut créée à Greppin. Sous la raison sociale de Farbenfabrik Wolfen, cette fabrique commença son exploitation industrielle avec l’installation d’une ligne de production de benzidine, un produit intermédiaire nécessaire pour la production du colorant rouge rubis.
En 1898, les sociétés Griesheim et Elektron fusionnèrent pour créer la société « Chemische Fabrik Griesheim Elektron ».
En 1915, la centrale électrique au sud de Bitterfeld fut érigée afin d'assurer l'alimentation électrique des entreprises.
En 1916, la production de l'aluminium par électrolyse est mise en service.
Aux fins de traitement par fonderie des alliages légers, un procédé dit « Elrasal » fut développé en 1923.
En 1925, la société I.G. Farbenfabrik AG fut fondée. Les usines de Bitterfeld et Greppin faisaient partie du groupement d'intérêt économique « Betriebsgemeinschaft Mitteldeutschland » ayant son siège à Bitterfeld.
En 1934, la société Filmfabrik Wolfen réussit à produire la première fibre textile synthétique du monde (fibre Pe-Ce) sur la base du PVC surchloré développé à Bitterfeld.
En 1936, la première pellicule en couleur du monde fut fabriquée à Wolfen et la première ligne de fabrication de PVC fut mise en service à Bitterfeld. En outre, la Filmfabrik Wolfen devint le fabricant de cellulose leader en Europe.
En 1938, la première résine synthétique échangeuse d'ions (WOFATIT) fut fabriquée à Wolfen. Paul Robert Grießbach a constaté que les diverses variantes de matière première des échangeurs d'ions permettent d'ouvrir sans cesse de nouveaux domaines d'utilisation.
La même année, la matière novatrice Igurit, connue plus tard sous le nom de carbone, fut développée sur la base d'électrographite imprégné.
1939 : Durant la Seconde Guerre mondiale, la production des entreprises membres du groupement d'intérêt économique, qui s'était entièrement focalisé sur les colorants, fut reconvertie vers l'industrie d'armement. Notamment les matières de base et les précurseurs, tels que l'acide nitrique, l'acide chlorhydrique, la cellulose, la rayonne et les métaux légers, se trouvaient sur le plan de production. Dès le commencement de la guerre, les prisonniers de guerre et les forçats de différentes nationalités étaient engagés comme main d'œuvre supplémentaire.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la production était reconvertie en fonction des besoins de la guerre.
La fin de la guerre en 1945 impliquait aussi la cessation de la société I.G. Farbenindustrie AG. Dans les zones d'occupation, ses filiales faisaient face à un contrôle par les puissances occupantes qui définissaient aussi les gammes de fabrication.
En 1946, les fabriques furent intégrées aux sociétés anonymes soviétiques (SAG) « Kaustik » (les fabriques de Bitterfeld), « Kraska » (Farbenfabrik Wolfen) et « Photoplenka » (Filmfabrik Wolfen).
En 1952, les sociétés anonymes soviétiques furent remises à la RDA et les entreprises « VEB Elektrochemisches Kombinat Bitterfeld », « VEB Farbenfabrik Wolfen » et « Film- und Chemiefaserwerk AGFA Wolfen » virent le jour.
En 1959, la première conférence de Bitterfeld, dite « Bitterfelder Konferenz », fut organisée dans le palais de la culture « Wilhelm Pieck » sous le slogan : « Travailler, vivre et apprendre de façon socialiste ».
En 1969, l'entreprise « VEB Chemiekombinat Bitterfeld » (CKB) est née d’un partenariat entre l’« Elektrochemisches Kombinat Bitterfeld » et la « Farbenfabrik Wolfen » (usine de base). En 1989, le combinat CKB recensait un effectif d'env. 30 000 employés, dont env. 18 000 à Bitterfeld-Wolfen. A cette époque, env. 4 500 produits totalisant une valeur de marchandise d'env. 5 milliards de mark est-allemand étaient fabriqués.
En 1970, le combinat « VEB Fotochemisches Kombinat Wolfen » rassemblait ses entreprises membres autour de l'usine de base « VEB ORWO Filmfabrik » à Wolfen. Les quelques 15 000 employés de ce combinat fabriquaient 360 produits différents selon 1 800 formulations.
En 1975, un large programme de rationalisation, stabilisation et modernisation fut mis en œuvre dans le but d'éliminer les instabilités existantes au sein du CKB.
1982: Mise en service de l'unité de production « Chlor IV »
En 1990, les usines de base furent intégrées aux sociétés anonymes « Chemie AG Bitterfeld-Wolfen » et « Filmfabrik Wolfen ».
En outre, une commission gouvernementale fut fondée afin de résoudre les problèmes écologiques et économiques dans la région de Bitterfeld et Wolfen.
En 1990, la privatisation de la société Chemie AG nouvellement fondée s'avéra comme impossible dans son ensemble. Pour cette raison, le concept de parc chimique fut développé afin de maintenir le site chimique en suivant la stratégie suivante :
1993/1994: Scission de la société Chemie AG en :
En 1994, le parc industriel de Wolfen-Thalheim fut créé sur le site de l'ancienne Filmfabrik Wolfen.
En 1997, la société ChemiePark Bitterfeld Wolfen GmbH fut fondée dans le but d'un développement et d'une commercialisation collective de ces deux sites.
1998: Privatisation de la société ChemiePark Bitterfeld Wolfen GmbH sous le toit du groupe d'entreprises Spezialtechnik Dresden. Cette démarche de privatisation a cependant connu un échec.
En 2001, la seconde privatisation de la société ChemiePark Bitterfeld Wolfen GmbH sous le toit du groupe Preiss-Daimler put être réalisée avec succès.
Au total, plus de 400 démarches d'un volume d'investissement de 230 M d'euros furent mises en œuvre entre les années 2001 et 2008, et ce sans interruption de l’exploitation du site chimique de Bitterfeld-Wolfen. Dans le même temps, 83 M d'euros furent investis dans la rénovation des bâtiments.
Les inondations extrêmes de 2002 qui touchèrent l'ensemble de la région et, ainsi, aussi la rivière Goitzsche, eurent de fortes répercussions sur les investissements.
En 2003, la rénovation des réseaux de voirie, d'eau potable, d'eau industrielle et des effluents purs et chargés fut entamée.
En 2004 , huit nouveaux bassins de retenu d'eau pluviale et un système informatique de gestion moderne des eaux furent mis en place. Afin d'assurer un approvisionnement optimal des entreprises implantées au parc chimique, des ponts pour canalisations neufs d'une longueur de 2,2 km ont été construits, 15,8 km furent l'objet de rénovations.
En outre, un bâtiment classé monument historique fut rénové pour abriter désormais des bureaux et des salles de formation.
En 2005, la modernisation des bâtiments industriels et de service a commencée.
En 2006, l'ensemble du parc chimique fut doté d'espaces verts et des arbres furent plantés.
En 2012, env. 360 entreprises proposant env. 11 000 emplois, étaient implantées sur une superficie totale de 1 200 ha, dont 170 ha sont encore disponibles.
En 2013, la société anonyme GELSENWASSER AG obtint 94 % des parts sociales de la société P-D ChemiePark Bitterfeld Wolfen GmbH.